Mardi 7 juillet 2009 à 20:41




Laissez moi vous narrer ma journée, voulez vous ?

Je n'ai pas beaucoup dormi, un peu trop excitée à la perspective d'avoir les résultats du bac. Le matin, je suis fébrile, mais contente. Je sais que j'aurais le bac, même si je ne connais pas la Mention. En plus, un coup de téléphone me ravi, je suis heureuse pour l'intéressé. Bon, on finit par partir. Là, première douche froide. Aucune de mes amies ne semble avoir aussi hâte que moi. L'ambiance est un peu froide, un peu lourde. Bah, c'est pas grave, je ne me laisse pas atteindre, je souris toujours intérieurement. Et puis, j'ai tellement hâte ! On arrive enfin, nouvelle mauvaise surprise. Deux amis ne sont toujours pas là, et ne sont pas prêts d'arriver. Bon, tant pis... C'est un peu plus triste dans ma tête, déjà. Mais les résultats font changer ça : j'ai la Mention Bien ! Celle tant espérée, mais à laquelle je ne croyais pas trop ! Je retrouve le sourire, je cours chercher mes notes. Une nouvelle déception : je n'ai que 11 en philo... Moi qui suis habituée au 14 ou 15, ça fait un peu mal ! M'enfin, d'autres notes rattrapent, je suis juste assez dégoûtée. J'essaye d'échanger mes notes avec les autres, mais visiblement, elles n'en ont pas trop envie. Tant pis, je cesse de le faire, je retiens ma joie pour moi. J'ai quelques sms de félicitations, ça me fait plaisir, on s'engage sur le chemin du retour. Assez compliqué, abrégeons les détails. Mais, quelques remarques blessantes me font mal et me font déjà perdre mon sourire. Décidément, je suis donc la seule à vouloir parler des résultats, râler ou me réjouir ? Apparement, oui. Alors j'arrête définitivement, je range tout ça, je commence à me renfermer. J'apprends par la suite, que contrairement à ce que j'avais pu penser, je me retrouve seule, parfaitement seule cet après midi. Je croyais qu'on allait un peu rester ensemble, mais visiblement, tout le monde a déjà prévu quelque chose avec quelqu'un. Sauf moi. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi, l'ambiance étant mauvaise depuis la veille, et même avant. Je n'ai pas trop le choix, cependant, je pars donc seule de mon côté. Je traîne un peu des pieds, j'ai le coeur lourd. Tout ça m'a mis un coup au moral. J'espère qu'à la maison ça ira mieux, mais... Non. J'aurais juste voulu un "Je suis fier(e) de toi". Je n'en ai eu aucun. J'ai eu quelques félicitations d'usage, oui. Mais je n'avais plus trop le coeur à les écouter, déjà. Et puis, viennent les moqueries. Parce que je n'ai pas eu Très Bien. Alors, quand on voit à la T.V que des bacheliers ont eu Très Bien c'est : "oh, ils doivent être fiers, ses parents". Ou quelques remarques sur mon échec en philo. Ce sont des taquineries, mais ça blesse. Je n'ai pas cet humour, pas du tout. Le coeur n'y est plus, j'ai les larmes aux yeux. J'appelle les personnes de ma famille, mais visiblement, ça n'est pas de la plus haute importance, les appels durant 2 minutes, dont plus de la moitié sur la santé de ma soeur. Je sais qu'elle est malade, mais c'était de moi, qu'on parlait... Puis, je sors. Je vais chercher les médicaments. Je me sens vraiment très seule, mais c'est pas grave, on relève la tête. Quand ma mère rentre, elle ne me parle même pas de mes résultats. Elle sort ses courses. En effet, il y en avait un peu pour ma fête, mais ce n'était pas de ça que je voulais parler en premier... Après, elle écoute à moitié mes notes (qui sont quand même relativement bien, je trouve), tout en parlant avec ma soeur. Si je m'étais un petit peu ouverte, je me renferme aussitôt. Et ce soir ? Rebelote. Pas de repas "spécial". Pas de gentils compliments. Non, des moqueries, encore. Et même une enguelade parce que je ne souris pas assez. Qu'ils s'attendaient à passer "une bonne soirée". Oh oui, avec ma mère et ma soeur chez la kiné, mon père dormant devant la télé, un repas que je n'aime pas spécialement, c'était forcément une bonne soirée. Finalement, j'ai fondu en larmes, de toutes ces larmes que je retenais depuis le matin. Et maintenant, ils ne m'adressent plus la parole, parce que j'ai gâché leur soirée.

Voilà ce qu'a été, l' "un des plus beaux jour de ma vie".


 

Mardi 7 juillet 2009 à 14:30




J'ai eu mon bac L, oui.
Mention Bien, même.
Je suis contente.


Mais, je me retrouve toute seule, aujourd'hui. Et ça, c'moins cool.


 

Lundi 6 juillet 2009 à 22:33




Je n'ai plus d'eau courante.
Comprenez que je n'ai plus accès à la douche. La machine à laver ne fonctionne évidemment plus. La vaisselle, on la fait à la main d'habitude, donc, c'est la même. Plus moyen de se brosser les dents, ou quasiment. Et pour boire... N'en parlons pas.
On peut juste avoir un léger filet d'eau, pour rincer la vaisselle, se rincer la bouche (à moitié), ou prendre un peu d'eau pour boire (on boit l'eau du robinet). Quant à la douche, allons dans l'atelier de mon père, où 9 hommes passent par là chaque jour, imaginez un petit peu les lieux. Donc, plus de douche le matin, seulement le soir, quand ils sont tous partis. On a pas intérêt à en avoir besoin avant.

Je vous jure que c'est absolument insupportable.
Et le pire, c'est que ça risque de durer.


 

Dimanche 5 juillet 2009 à 18:38




Le bouquin de Werber m'a fait m'interroger sur ma plus grande peur.
Il y a peu de temps, j'aurais dit la solitude, ou le fait d'être abandonnée. Sauf qu'on m'a laissée tomber et que j'y ai très bien survécu. Je vis souvent la solitude, et si j'aime pas ça du tout, ça ne m'effraie pas tant que ça.
Alors maintenant, je ne sais plus trop. Je pourrais peut être dire l'obscurité. C'est vrai que quand je suis seule, ou même accompagnée d'ailleurs, dans le noir, je sens toujours la panique monter. Peu à peu, elle s'éprend de moi. Parce que je ne vois plus, je ne maîtrise plus le monde qui m'entoure. Et mon imagination fait le reste, rendant ma panique absolument indomptable.

PS : Gammapimu, je te signale que j'aurais bien aimé, travailler.
PPS : J'en ai marre d'Itunes qui ne me passe que des histoires d'amour niaises et inintéressantes.


 

Vendredi 3 juillet 2009 à 20:48




Dans la journée, il n'y a pas de problèmes. Je m'en sors à peu près avec mes pensées. J'arrive à faire autre chose, à me détendre, à m'occuper l'esprit. Mais, lorsque le soir arrive, c'est là que c'est douloureux, en fait. Parce que je me retrouve vraiment toute seule, et que je ne sais plus quoi faire pour tout éradiquer. Alors, j'ai mal.

Je ne sais pas trop comment je vais faire cet été, si on ne part vraiment pas en vacances. Je vas me retrouver seule pour de longues périodes. Trop longues, je crois. Et je sens que ça ne va pas être tout simple à gérer.

J'aimerais bien ne plus avoir de réflexions. Mais, être adulte, c'est assumer ces responsabilités. OK. Alors, je ne veux pas être adulte. J'aimerais bien, aussi, retrouver le goût de la lecture, ça m'occuperait.

Oh, ça fait une semaine et deux jours que j'ai fini le bac. J'ai les résultats dans 4 jours. Et je voudrais déjà être en prépa. Il paraît que je suis folle. Funny, non ?




 

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