Je crois qu'en fait, je ne pourrais plus jamais être vraiment amoureuse.

Non, attendez avant de partir, ce n'est pas la phrase habituelle des filles qu'on vient de quitter ; ça fait exactement un an et 7 mois que je suis célibataire, maintenant. C'est plutôt une très longue réfléxion sur ce qu'a pu être ma vie depuis que je suis seule. La chose est très simple, l'amour me dépasse. Il ne me terrorise pas vraiment, il m'ennuie en fait. et surtout, je ne le comprends vraiment pas. C'est vrai, tous mes amis autour de moi son en couple, alors j'ai eu pas mal de sujets d'études. Et je ne comprends vraiment plus leurs crises d'angoisses, leur joie démesurée ni même leurs mamours mielleux quand ils sont ensemble. J'essaye sincèrement de comprendre, mais je n'y arrive pas.

Faut pas croire, j'ai quand même eu quelques flirts, hein, pendant toute cette période. Et j'ai remarqué toujours la même chose : au début, le garçon va m'intriguer et je vais jouer avec lui (j'adore draguer). Après, je vais commencer à voir légèrement, très légèrement en dessous de la surface, et là en général, il y a déjà un problème : il aura toujours le défaut qui ne me plaira pas. Soit il sera baveux, soit il écrira en sms, soit il sera accro au foot ou aux voitures, soit il fera la grimace en apprenant que je fais de la philosophie... Mais il y aura toujours le truc qui me rebutera profondément. Je pense évidemment que c'est entièrement de ma faute, hein. Je sais bien que je suis beaucoup trop perfectionniste, et beaucoup trop toquée, aussi. Mais quand même...

Pourtant, j'ai été une fille très fleur bleue, qui rêvait du grand amour, du baiser sous la pluie, des bouquets de fleurs et des lettres parfumées. Mais le problème, en fait, c'est que j'ai eu tout ça, et que la réalité est très décevante par rapport à ce qu'on peut imaginer quand on a 13 ou 14 ans. Même par rapport au sexe, d'ailleurs. Bref. Maintenant, je me moque de ces choses là, des métaphores idiotes, des comparaisons fanées, des déclarations faussement enflammées... Cela me fait rire, car l'amour, je n'y crois vraiment plus du tout.

Peut être qu'un jour je rencontrerai enfin quelqu'un. Mais vous voyez, j'y crois pas (quand je dis que je suis sceptique, moi !)