Lundi 18 juillet 2011 à 18:25
Le principal trait de mon caractère ?
Je suis une personne trop entière : c'est toujours soit blanc, soit noir, mais jamais gris. Je peux aimer un jour, haïr le lendemain... Donc je suis à la fois entière et lunatique.
Ce que je voudrais être ?
Une personne absolument parfaite et unique.
Le don de la nature que je voudrais avoir ?
Pouvoir neutraliser les disputes d'un seul regard ; je déteste les disputes mauvaises, qui vont trop loin et qui font dire des mots qu'on ne pense pas réellement. Je préfère largement la discussion constructive.
Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ?
La maladresse d'une personne amoureuse, qui va s'oublier quelques instants pour l'autre.
Ma devise ?
"Ce qui ne te tue pas te rend plus fort".
La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel j'aimerais être réincarnée ?
Je voudrai être réincarnée en minuscule petite souris ; je suis très curieuse, et j'ai donc souvent envie de savoir ce que font les autres. J'aimerai savoir ce que font toutes les personnes que j'aime !
Ce que je déteste par dessus tout ?
Le mensonge.
Quelle est la première image qui se présente à moi quand on me parle de mon enfance ?
Mon arrière grand père qui me laissait lire les Fables de La Fontaine pendant des heures, des heures et des heures.
La mort frappe à ma porte. Quel objet emporter dans l'autre monde ?
L'intégralité de L'Encyclopédia Universalis afin de ne rien oublier de ce monde ci. Ou, le miroir magique de Potter, qui lui permet de discuter avec quelqu'un d'autre instantanément.
Si j'avais la possibilité de voyager dans le passé, quel siècle aimerais-je visiter ?
Le IXe siècle, afin de rencontrer saint Augustin, et de voir la reconstruction du monde occidental.
Mon truc contre le stress ?
Mangeeer !
Ai-je peur de la mort ?
Oui et non. Je n'ai pas peur de la mort en tant que telle, mais j'ai peur de mourir en souffrant et en vivant des derniers moments atroces.
Qu'est ce que j'aimerais qu'on dise de moi ?
Je voudrai qu'on me dise unique.
Mes pires angoisses ?
La noir complet et la solitude.
Qu'y a-t-il de plus fragile/fort en moi ?
Je suis entière : ma force est ma faiblesse. Je peux réussir à tout avoir si je le désire, mais je peux aussi tout détruire, même si c'est indépendant de ma volonté.
Le plus beau compliment que l'on puisse me faire ?
Que l'on m'aime pour ce que je suis.
Il y a deux ans et demi, je l'avais fait une première fois... Amusant de voir comme les choses ont changées, depuis.
Lundi 18 juillet 2011 à 18:09
Je n'ai pas guéri de l'anorexie. Elle ne cesse de me hanter à coup de chiffres sur la balance qui gonflent sans interruption, et de ces crises où je me déteste profondément. A vrai dire, on ne guérit jamais de l'anorexie. Mais j'ai trouvé ce que je voulais faire plus tard : à défaut de sauver les autres, je sauverai le patrimoine, afin que chacun puisse continuer à y accéder. Mes enfants, surtout, car finalement, j'en aurai des enfants. Avec Clément ? Je ne sais pas. Car oui, je suis tombée amoureuse de nouveau, aussi. Je ne suis pas sûre que ça soit très malin, j'ai parfois encore des doutes. Mais ces mots doux me font fondre, je n'y peux rien - oui, ils me font fondre moi, qui ne supportait plus la moindre allusion à la tendresse.
Beaucoup de choses ont changé, mais je n'arrive pas très bien à les exprimer. Mes mots sont bancals, depuis le temps que je refuse de les laisser sortir. Écrire m'effraie toujours autant - si ce n'est même plus maintenant que je m'aperçois que mon "style" a encore perdu. Mais l'anorexie a bloqué tous mes mots. J'ai refusé ensuite de me laisser aller, de peur de souffrir encore. Et toujours maintenant, même auprès de Clément, je ne fais que vaguement allusion à ce qui me fait toujours souffrir ; puisque lui se soigne tout seul, comme un grand, et refuse de parler, pourquoi pas moi ?
Je ne sais plus écrire, je ne sais plus pleurer, je ne suis pas sûre de savoir vraiment aimer... Je suis perdue, je crois.
Sauf que maintenant, je me donne des coups de pieds aux fesses, et j'arrive à remonter toute seule ! J'arrive à retrouver le sourire et ma joie de vivre sans l'aide de personne ; je n'ai envie d'avoir l'aide de personne, de toute manière. Je souris, j'aide les autres - ou j'essaye - je donne de l'amour à qui m'en demande. Mais j'ai du mal à vraiment accepter celui qu'on me donne. Je ne pense pas le mériter, et j'ai peur d'être détruite de nouveau. Je suis déjà si attachée à Clément, malgré mes précautions, que s'il devait partir comme tous les autres, je ne sais pas où je trouverai le courage de me relever. Même si je suis sûre que je le trouverai.
J'aimerai écrire de nouveau. Je vais essayer. On verra ce que ça donnera.
Mardi 1er février 2011 à 14:57
Il y a deux ans, à cette période exactement, j'étais en pleine crise d'anorexie. J'avais réussi à perdre 6 kg en deux semaines, et j'étais en train de fondre littéralement ; je m'amusais à compter mes côtés sous la douche... Il y a un an, j'avais repris quasiment tout mon poids, et j'étais complétement désespérée à cause du boulot demandé par la prépa. Pourtant, je m'y amusais bien ; et je ne me doutais absolument pas que quelques semaines plus tard, j'allais finir dans un lit d'hôpital, traitée à la morphine. J'ai fini mon année en étant quand même 8e de ma classe, alors que j'avais loupé plus d'un mois de cours et que la morphine avait sérieusement entamé mes capacités de concentration. Première année de philo acquise mention bien. J'ai traversé une véritable épopée pour réussir à trouver un lycée qui voulait bien de moi en khâgne spécialité philosophie (c'est-à-dire que ça craint, d'avoir été absente plus d'un mois - même pour cause de maladie). Un mois après la rentrée, alors que j'étais déprimée par mes 4h30 de trajet par jour, par un lycée bourgeois beaucoup trop strict, je rechute. Et j'apprends que ma cicatrice est loin d'être parfaite : il reste des bulles d'air dedans, dont une de 3 cm de diamètre qui risque de me pourrir sérieusement la vie. Bam. Plus jamais de sport, adieu la prépa, adieu l'avenir de journaliste itinérant, adieu les concours prestigieux, adieu tous mes rêves de voyages extravagants. Au moindre effort trop important, au moindre stress, je rechuterai. Oh, dans le fond, ça n'a pas d'incidence sur ma santé ; mais vous ne pouvez pas vous imaginer les douleurs atroces que ça provoque. Et seul le repose forcé d'une bonne semaine peut arranger cela. Donc, bonjour la fac, avec toutes les désillusions qui la suit : les profs pas toujours compétents, l'organisation stressante, l'anonymat total... Tout ça sur fond de divorce de mes parents, de disputes avec des amis proches.
Je ne crois pas que cette année 2010 aura été vraiment "parfaite" : opération, avenir anéantit, divorce, disputes, éloignements, argent, maladies... Et pourtant, je n'arrive pas à me dire qu'elle a été "une année de merde" comme j'ai pu le lire si souvent sur les statuts de mes "amis" sur Facebook. L'opération était lourde, et les séquelles sont là, oui. J'ai encore été clouée chez moi ce week end à cause de douleurs trop fortes et je ne ferai pas ce dont j'avais rêvé de faire depuis toute petite. Pourtant, je m'en suis relevée. J'ai arrêté certaines activités qui me tenaient à cœur mais j'en ai début d'autres ; ma bibliothèque a même doublé en un an ! Il est vrai aussi que j'ai perdu des amis auxquels je tenais particulièrement - mais ça m'a juste fait prendre conscience que ceux qui restaient étaient en réalité beaucoup, beaucoup mieux. Le divorce est assez difficile à vivre ; surtout avec les problèmes de maman pour trouver un logement. Mais finalement, tout le monde s'en porte mieux. Et puis, la fac, une fois qu'on s'y habitue, ce n'est pas si terrible que ça. Je crois même avoir trouvé une période philosophique qui me passionne vraiment... Donc non, au final, cette année n'aura pas été "une année de merde". Une année difficile, oui, c'est sûr, mais pas "de merde".
Je crois tout de même que la plus belle des victoires aura été celle que j'ai faite sur l'anorexie. On ne guérit jamais vraiment d'une telle maladie : il m'arrive encore de rechuter et de haïr mon image dans le miroir. Pourtant, je crois qu'elle est loin derrière moi. La preuve principale est d'ailleurs ce regain de coquetterie. Dans le fond, c'est normal : j'ai d'abord réappris à avoir le plaisir de manger. Il a alors fallu que je m'habitue à mon corps qui avait repris quelques formes (je ne compte plus mes côtes...). Une fois fait, j'ai eu envie de le mettre en valeur : coiffeur, habits, accessoire... J'aime ça. Ce qui n'était pas du tout le cas il y a deux ans, où dans le fond, je m'en fichais souvent. Si je faisais un minimum attention, c'était parce que j'avais encore peur du regard des autres.
Le seul défaut de cette année, c'est qu'elle m'a rendue encore plus misanthrope : j'ai mes amis, et j'ai peur d'aller vers d'autres. Ce qui explique cette solitude énorme à la fac... Et le refus de me laisser assez approcher par quelqu'un pour lui faire confiance et apprendre à l'aimer. Mais ça viendra. Ou pas.
Mardi 7 décembre 2010 à 20:54
Je crois qu'en fait, je ne pourrais plus jamais être vraiment amoureuse.
Non, attendez avant de partir, ce n'est pas la phrase habituelle des filles qu'on vient de quitter ; ça fait exactement un an et 7 mois que je suis célibataire, maintenant. C'est plutôt une très longue réfléxion sur ce qu'a pu être ma vie depuis que je suis seule. La chose est très simple, l'amour me dépasse. Il ne me terrorise pas vraiment, il m'ennuie en fait. et surtout, je ne le comprends vraiment pas. C'est vrai, tous mes amis autour de moi son en couple, alors j'ai eu pas mal de sujets d'études. Et je ne comprends vraiment plus leurs crises d'angoisses, leur joie démesurée ni même leurs mamours mielleux quand ils sont ensemble. J'essaye sincèrement de comprendre, mais je n'y arrive pas.
Faut pas croire, j'ai quand même eu quelques flirts, hein, pendant toute cette période. Et j'ai remarqué toujours la même chose : au début, le garçon va m'intriguer et je vais jouer avec lui (j'adore draguer). Après, je vais commencer à voir légèrement, très légèrement en dessous de la surface, et là en général, il y a déjà un problème : il aura toujours le défaut qui ne me plaira pas. Soit il sera baveux, soit il écrira en sms, soit il sera accro au foot ou aux voitures, soit il fera la grimace en apprenant que je fais de la philosophie... Mais il y aura toujours le truc qui me rebutera profondément. Je pense évidemment que c'est entièrement de ma faute, hein. Je sais bien que je suis beaucoup trop perfectionniste, et beaucoup trop toquée, aussi. Mais quand même...
Pourtant, j'ai été une fille très fleur bleue, qui rêvait du grand amour, du baiser sous la pluie, des bouquets de fleurs et des lettres parfumées. Mais le problème, en fait, c'est que j'ai eu tout ça, et que la réalité est très décevante par rapport à ce qu'on peut imaginer quand on a 13 ou 14 ans. Même par rapport au sexe, d'ailleurs. Bref. Maintenant, je me moque de ces choses là, des métaphores idiotes, des comparaisons fanées, des déclarations faussement enflammées... Cela me fait rire, car l'amour, je n'y crois vraiment plus du tout.
Peut être qu'un jour je rencontrerai enfin quelqu'un. Mais vous voyez, j'y crois pas (quand je dis que je suis sceptique, moi !)