Je suis malade, mais vraiment, vous savez. Si bien, que je n'ai pas pu aller à Paris, aujourd'hui, pour la sortie. C'est dommage, ça devait être une si bonne journée... Si bien, que le docteur refuse que je retourne en cours jusqu'à lundi, refuse que je travaille jusqu'à lundi... Il est gentil, le docteur, mais est il seulement au courant de tout le travail en retard que je peux avoir ?
Selon lui, je travaille trop et ne sais pas me reposer. Du coup, j'ai une très forte fatigue nerveuse. Etant de plus naturellement fragile, je chope tout ce qui passe. Non, pas la Grippe A pour ce coup ci, juste une grosse crève. Mais une grosse crève qui me fait pleurer, pleurer, pleurer. Je me sens par railleurs coupable d'être malade. C'est vrai, je ne travaille pas tant que ça, du moins, moins que d'autre. Alors pourquoi, moi, je ne tiens pas ?
J'ai peur de devoir abandonner la prépa. Non pas parce que je n'aime pas ça, ou que je n'y arrive pas (tout le monde, au début, n'y arrive pas, n'est ce pas ?). Mais juste parce que je n'ai pas le physique, pour suivre.
Selon mon père, et selon d'autres, je suppose, je choisis la facilité. Mon père m'a même fait le reproche de vouloir abandonner pour mieux m'amuser. Il ne comprend rien. Il ne comprend pas à quel point c'est dur d'être aussi faible, aussi fatiguée. Pourtant, j'aime ça, moi, la prépa. Les cours sont très interessants, les professeurs aussi. J'aime la plupart des matières, et la plupart de mes camarades. Soit, je ne m'en sors pas trop pour le moment. Mais en même temps, il faut que j'apprenne à savoir ce qu'on attend de moi, non ? Alors vraiment, si je dois abandonner la prépa, ça ne sera pas pour la facilité, non. Cela sera vraiment parce que physiquement, je ne suivrais pas. Même si je suppose que je vais entendre pendant des années que moi, j'ai échoué...
Et puis, je me sens abandonnée. Trahie, même. Et ce n'est pas facile à vivre. Pourquoi s'attacher à quelqu'un, le chérir, faire attention à lui, pour que ça finisse de cette manière ?
Mis à part, même si j'ai l'impression de ne pas être douée, j'adore le théâtre.