maga.helada

==== La prof de philo nous a expliqué que le suicide était abominable pour les proches. Car si la personne se tue, elle tue aussi quelque chose à l'intérieur de ceux qui l'aimait. Ne croyez pas que cela m'a dissuadée. Cela m'a juste incitée à vous écrire une lettre. A vous, à tous ceux que j'aime. Juste pour vous dire que rien n'est de votre faute. Juste pour vous dire que je vous aime, et que ça a été ma seule réussite dans ma vie : vous aimer pleinement.
==== Je sais que je ne vous l'ai pas toujours montré. Que j'ai été très souvent égoïste. Qu'au lieu de vous rendre heureux, je vous ai ennuyés avec mes histoires. Je le sais tout ça. Mais croyez moi, je vous en prie, croyez moi. Je vous ai toujours aimé, je vais ai toujours chéri du plus profond de mon cœur. Même durant mes crises d'angoisse, ou je ne faisait que douter de vous, je vous aimais. C'était peut être ma manière à ma moi de me rassurer. Non, soyons clair, c'était ma manière de me rassurer.
==== Vous savez tous que je suis faible. Je vous l'ai montré mille et mille fois. Rien que par mes crises par exemple. C'est pour cela que je veux mettre fin à mes jours. Parce que je suis faible et parce que je vous aime. Vous serez bien mieux sans moi, ne vous inquiétez pas. Vous n'aurez plus à supporter une dépressive près de vous. Ni mon égoïsme, mes sauts d'humeur. C'est pas amour pour vous que j'ai décidé de mourir. Et c'est aussi par amour pour vous que je vous laisse cette lettre... Va-t-on la lire ? Je ne pense pas. Pourquoi la lire ?
==== Je n'ai pas confiance en moi. Si je vous aime du mieux que je peux, je doute être appréciée. Cette idée aussi me pousse à attenter à mes jours. Je sais bien que je suis insupportable, je suis lucide. Mais je ne peux pas faire autrement...
==== Vous allez être bien mieux sans moi, je le sais. Je me répète, excusez moi. Mais... Plus d'oublis, plus d'énervement, plus de stress, plus de gaffes, plus d'accusations non fondées. Non, vous ne pouvez que être mieux sans moi.
==== J'ai toujours eu besoin de tendresse pour vivre. Maintenant, que je me suis rendue compte que je n'en aurais jamais, que je ne le mérite pas, je préfère mourir qu'endurer cela. Excusez ma faiblesse.