Vendredi 20 mars 2009 à 19:46




Je ne suis pas si raisonnable. Ou plutôt, non. Je suis terriblement égoïste. Parce que je ne supporte pas la solitude et que je voudrais que tout le monde soit là, pour moi.
C'est peut être ça, le besoin dont parlait la prof de philo.
Je ne me drogue pas, je ne fume pas, je ne bois pas, je ne suis pas réellement addicte à quelque chose. Plutôt à des personnes...
J'ai donc juste un besoin inconditionnel d'une présence. Ou, si l'on en croit la définition, j'ai le désir, ou plutôt la demande d'une présence.
"juste"
...
Je dois être terriblement étouffante.



 

Mercredi 18 mars 2009 à 18:50




J'ai mal.
Je suis amorphe.
J'ai envie de vomir.
Je me sens seule.

Mais, j'assume.
C'est de ma faute, après tout.



 

Mardi 17 mars 2009 à 18:19




Oui, je l'ai quitté.
Non, je ne suis pas une salope.
Ni une menteuse.
Ni une égoïste.
Ni une manipulatrice.

Enfin, je crois.
Je suis désolée de ne plus l'aimer.
Mais comme il l'a dit une fois, l'amour ne se commande pas.



 

Mardi 10 mars 2009 à 18:40




En fait, j'en ai marre des disputes qui ne servent à rien. J'en ai marre de me prendre la tête pour un oui ou pour un non parce que je veux contenter le plus de monde possible. J'aimerai bien agir comme je suis réellement, et non pas comme la société veut que je sois. Vous savez... Vivre en étudiant tout ce que j'aime. La philosophie. La littérature. Les langues. Et tout ça, à très haute dose. Avec de bons profs. Des difficultés à surmonter. Réussir à me sentir intelligente parce que je réussi dans ce que j'aime. Vivre avec quelques personnes choisies avec précautions. Pour faire attention que nos chamailleries n'iront jamais trop loin. J'aimerais sortir de cette société qui ne me correspond absolument pas. En fait, je voudrais vivre, tout simplement.




 

Dimanche 1er mars 2009 à 19:57




Arrêtez. Arrêtez de me forcer à manger, de me faire la morale, de me lancer des remarques désobligeantes. Vous ne savez pas ce que vous faites. Vous ne comprenez donc pas, pourquoi je fais ça ? Parce que je veux me détruire. Parce que je ne supporte pas mon corps, je veux qu'il souffre. Peut être que mes maux de ventre viennent de là. Peut être sont-ils seulement psychologiques, juste faits pour me faire souffrir un peu plus. Comme mes maux de tête, ou mes vertiges. Je suppose que vous ne comprenez pas ma manière de voir les choses. Vous ne comprenez pas pourquoi je cherche tant à me détruire. Vous ne cherchez pas à savoir pourquoi j'ai tant envie de mourir, parfois. Pourtant, en général, vous contribuez à cette destruction, à ces envies morbides. Avec vos réflexions, vos vannes. Vous me détruisez complétement. Je n'ai pas confiance en moi, pas du tout, même. Je n'aime pas mon caractère, ma façon d'être, mon physique. Et cela, en grande partie à cause de vous. Vos regards me jugent sans cesse, vous ne me laissez pas un peu de repos. Vous ne cherchez pas vraiment à m'aider, ou quand vous le faites, c'est bien trop tard. Je suis déjà rongée de l'intérieur. Bien sûr, je ne dis jamais rien. Je suis bien trop gentille, ou bien trop naïve. Je ne peux pas vous changer, vous forcer à être plus doux avec moi. Je le sais bien. Mais essayez un peu de voir tout ce que vous me faites. Vous ne supporeriez pas le centième de tout ce que vous pouvez me dire à longueur de journée. L'excuse "oui, mais je t'aime" ou "oui, mais c'est pour ton bien" est plate, médiocre, et pitoyable. Un peu comme moi. Peut être est-ce pour cela que vous me la servez si souvent ? Essayez de faire attention. Parce qu'un jour, je vais vraiment craquer. Et personne ne sera là pour sécher mes larmes et m'écouter. Peut être que là, seulement, vous comprendrez tout le mal que vous m'avez fait. Attention, je ne dis pas que tout est de votre faute. Je sais que je suis en partie responsable. Je ne suis pas une fille avec qui on a envie de parler, de sortir. Je ne suis pas une fille que l'on montre sans craintes à ses proches ou à d'autres amis. Je sais que beaucoup de gens me haïssent. Je sais que je passe pour une fille prétencieuse, fière d'elle même. C'est juste que j'ai besoin de reconnaissance. Quand je réussi quelque chose, je suis fière de moi, oui. Parce que c'est très rare. Alors, je le crie sur tous les toits. Je cherche juste un petit peu de fierté, dans vos regards. Rien de plus. Je sais que tout est de ma faute, si ma santé va si mal aujourd'hui. Bien plus mal que je ne peux le laisser entendre. Je suppose que vous ne comprenez pas. Comment peut on ainsi se tuer à petit feu ? Je n'en ai absolument aucune idée. Je ne sais pas quand cela a réellement commencé. Je suppose que vous m'accusez de parler à tort et à travers. Parce que vous ne comprenez pas en quoi mon état peut être en partie, grande partie de votre faute. Et bien, j'essaie de m'en moquer. Et dorénavant, je ne vous ecouterai plus. Du moins, j'essaierai. Parce que j'ai mal, bien trop mal.


 

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